Rencontrez Tanguy, collégien dans l’équipe olympique française de mathématiques

Rencontrez Tanguy, collégien dans l’équipe olympique française de mathématiques

Tanguy, élève de 3ᵉ en SIA avec nous depuis le CM2, et véritable passionné de mathématiques, a participé en octobre 2024 à la prestigieuse Coupe Animath d’automne, un concours de trois heures. Grâce à sa performance, il a été sélectionné parmi les 30 meilleurs élèves de son niveau en France pour faire partie de l’équipe olympique de mathématiques française.

Comment fonctionne le concours ?

La Coupe Animath est une épreuve sélective qui permet aux meilleurs jeunes mathématiciens d’accéder à la Préparation Olympique Française de Mathématiques (POFM). Chaque année, une trentaine d’élèves par niveau (collège et lycée) sont sélectionnés dans toute la France pour intégrer cette préparation, dont Tanguy !

L’objectif de la POFM est d’entraîner ces jeunes talents en vue des grandes compétitions internationales de mathématiques. À l’image des Jeux Olympiques, chaque pays forme une équipe de ses meilleurs candidats pour le représenter.

Une fois admis à la POFM, Tanguy, tout comme les 30 autres élèves sélectionnés, passent quatre tests de 4 heures chacun. À l’issue de ces épreuves, les meilleurs sont choisis pour représenter la France dans deux compétitions prestigieuses :

– L’Olympiade Francophone de Mathématiques

– L’Olympiade Balkanique Junior de Mathématiques (JBMO)

Les mathématiques pratiquées à la POFM sont ce qu’on appelle des maths olympiques. C’est une compétition de maths concentrée sur la résolution de problèmes. Contrairement aux mathématiques scolaires, où l’on applique des méthodes bien définies, chaque problème en maths olympiques peut être résolu de plusieurs façons.

Discutons-en directement avec Tanguy, qui nous raconte son expérience !

 

Comment t’est venue l’envie de participer à la Coupe Animath ?

Je pense que j’ai toujours aimé les maths, mais c’est vraiment en 4ᵉ, avec M. Santinelli, que j’ai commencé à m’intéresser aux maths avancées. Son style d’apprentissage donne vraiment envie de chercher des solutions aux problèmes.

L’année dernière, en 4ᵉ, j’ai donc participé à un premier concours (l’Olympiade académique de maths), même si je n’étais pas aussi bon en maths qu’aujourd’hui. Je me suis dit que ça pouvait être amusant, et au final, j’ai terminé 3ᵉ de tous les lycées français à l’étranger. J’étais vraiment super surpris, et ça m’a motivé à m’investir encore plus.

C’est là que j’ai entendu parler de la Coupe Animath. Je me suis préparé avec le LFS, mais aussi et surtout à la maison avec les annales des années précédentes. Et pour la Coupe d’automne, j’ai réussi à être sélectionné !

 

Comment t’entraînes-tu pour les prochains tests ?

Tous les mois, la POFM nous envoie une série de problèmes qu’on peut faire ou pas, juste pour s’entraîner. Si on les envoie, ils regardent nos solutions et nous conseillent. Je m’entraîne beaucoup avec ça. Pour l’instant, mon objectif, c’est surtout d’avoir de bons scores aux tests et de continuer à participer à la POFM dans les prochaines années, parce que c’est vraiment une expérience sympa.

On nous donne aussi un tuteur pendant la POFM, et je dois dire que le mien est excellentissime ! Il est actuellement en prépa maths (CPGE) à Louis Le Grand et a déjà représenté la France à l’Olympiade Internationale de Maths, qui est la plus difficile du monde. Il m’aide beaucoup.

Qu’est-ce que tu aimes dans les maths ?

Ce que j’aime, c’est que quand on résout un problème de maths olympiques, la solution est souvent très élégante. Parfois, en théorie des nombres, on a l’impression qu’une propriété apparaît comme par magie. Mais le raisonnement qu’on a suivi pour y arriver est subtil et élégant. Par exemple, en géométrie, on peut aussi bien appliquer des théorèmes compliqués de géométrie analytique, mais parfois, quelques petites astuces suffisent à  tout résoudre.

C’est ce que j’aime, les maths olympiques encouragent vraiment la créativité : il faut penser autrement, sortir du cadre classique. Ça se rapproche presque d’une énigme. Il faut penser hors du papier.

 

Comment vois-tu ton avenir dans les maths ?

Je suis assez sûr de vouloir faire des études de maths, même si je ne sais pas encore exactement ce que je veux faire comme métier. Pour moi, c’est encore assez lointain.

Passionné et déterminé, Tanguy trace un parcours prometteur en maths olympiques. Son intégration dans l’équipe olympique de mathématiques de France n’est qu’une étape, et nul doute qu’il ira encore plus loin. Bravo et bonne continuation !