D’un jeune journaliste pour le journal du LFS à la couverture de transactions à plusieurs milliards de dollars chez Bloomberg au Canada, le parcours d’Ilya est vraiment impressionnant ! Passionné par l’écriture et les affaires internationales, il a trouvé sa voie très tôt, en affinant ses talents au LFS avant de se faire un nom dans le journalisme.
Bonjour Ilya ! Peux-tu nous parler un peu de toi et de ton expérience au Lycée Français de Shanghai ?
J’ai 26 ans, je viens des Philippines et j’ai vécu à Shanghai pendant environ trois ans et demi. Je suis arrivé au LFS en 3ème et j’ai passé mon bac avec une spécialisation en économie. Mon expérience au LFS a été vraiment exigeante sur le plan académique, c’était exactement ce qu’il me fallait. En plus, j’étais très investi dans les activités extra-scolaires. J’ai participé au Model United Nations (MUN) et j’ai passé beaucoup de temps à travailler pour le journal de l’école, c’est là que j’ai découvert ma passion pour le journalisme. Cette expérience a vraiment été le point de départ de ma carrière (rires) !
C’est génial ! Et aujourd’hui, c’est comment d’être journaliste chez Bloomberg ?
Je couvre les actualités économiques en temps réel, principalement aux États-Unis et au Canada, mais parfois aussi à l’échelle mondiale. Je traite des fusions et acquisitions, des nominations de PDG, des marchés financiers, bref, tout ce qui a un impact sur l’économie à grande échelle. Les sujets sont très variés, mais pour vous donner une idée, il y a quatre ans, je couvrais par exemple l’achat de Twitter par Elon Musk pour 44 milliards de dollars.
Comment t’es-tu retrouvé à Toronto ?
Tout a commencé au LFS. C’est là que j’ai plongé dans tout un tas d’activités extra-scolaires, que j’ai eu une ouverture sur le monde et la confiance pour parler de grands enjeux internationaux. Travailler sur le journal de l’école m’a vraiment formé en tant qu’écrivain, et le soutien de mes rédacteurs en chef a été crucial. Au LFS, j’ai vraiment travaillé mes compétences en écriture et en expression orale, et c’est là que j’ai appris à être plus analytique. Ça a vraiment été le point de départ pour moi.
Après le LFS, je suis allé à l’Université de Toronto, où j’ai étudié les relations internationales, avec une mineure en histoire et en science politique. Les cours étaient top. J’ai continué dans le journalisme étudiant à l’Université, avec The Varsity, le journal de l’université, où j’ai couvert des événements comme des manifestations ou des conférences sur le campus. Ça m’a vraiment aidé à peaufiner mon écriture. L’écriture, ça se travaille sur le long terme, ce n’est pas quelque chose qu’on maîtrise du jour au lendemain.
Comment as-tu fait pour passer au journalisme professionnel ?
Mon expérience à The Varsity m’a permis de décrocher un stage au Toronto Star, le plus grand journal du pays, un incontournable au Canada, tout le monde le lit (rires) ! Là, j’ai commencé à couvrir des actualités de dernière minute, les dernières nouvelles locales : des faits divers, des histoires politiques, économiques, sociales… C’est aussi là que des rédacteurs chevronnés et passionnés ont pris mon travail et m’ont aidé à l’améliorer. J’ai vraiment appris les ficelles du journalisme : comment capter l’attention, comment structurer un article, comment intégrer des sources… Ils m’ont vraiment fait confiance, jusqu’à me confier des histoires qui sont allées en première page !
Après deux ans à travailler à temps partiel au Toronto Star, j’ai postulé pour un stage d’été chez Bloomberg, et j’ai été accepté au second essai. Ça n’a pas été facile, j’ai dû me lancer dans des sujets très complexes, comme la couverture des marchés boursiers américains et canadiens, des domaines que je ne maîtrisais pas du tout (rires). Mais ce qui est génial chez Bloomberg, c’est qu’ils m’ont donné toute la formation dont j’avais besoin pour comprendre ces sujets : les chiffres, les concepts financiers, les processus de fusion et d’acquisition…
Bloomberg a un programme de rotation incroyable, où les stagiaires peuvent passer d’une équipe à l’autre. J’ai travaillé sur les marchés du crédit, la régulation anti-trust, et aujourd’hui, je couvre des news en temps réel, breaking news.
Qu’est-ce que ça implique exactement de couvrir des news en direct « Breaking News » chez Bloomberg ?
On surveille toutes sortes de sources publiques : les communiqués de presse, les dépôts réglementaires, les déclarations des entreprises, et on les traite aussi rapidement que possible. Bloomberg est un service d’info en continu, donc la rapidité est essentielle. Nos lecteurs veulent être les premiers à savoir, et on doit leur livrer l’info aussi vite que possible.
Pourquoi avoir choisi d’étudier au Canada ?
J’ai vécu au Canada pendant quatre ans quand j’étais petit, donc c’était déjà un environnement familier pour moi. Quand j’ai postulé à l’université, j’avais gardé pas mal d’options ouvertes : le Royaume-Uni, la France, les États-Unis, et bien sûr, le Canada. Finalement, Toronto s’est imposée pour sa qualité de vie, son ouverture culturelle et sa forte communauté. C’est une ville où tu trouves vraiment tout ce que tu cherches.
Avec ton expérience, qu’est-ce qui, selon toi, fait un bon journaliste ?
D’abord, la curiosité. Il faut être passionné par ce qui se passe autour de toi et être prêt à explorer différents formats du journalisme, que ce soit à la télé, à la radio, dans les journaux ou en freelance. Le journalisme, ce n’est pas un métier, c’est un moyen de raconter des histoires, et il y a plein de chemins possibles. Ensuite, il faut vraiment travailler ses compétences rédactionnelles dès que possible. Si je n’avais pas été mis au défi au LFS, surtout par mon prof d’histoire-géographie, M. Sneed, je ne serais peut-être pas là où je suis aujourd’hui. Il était aussi notre directeur du MUN, et les conférences annuelles à Singapour étaient des moments incroyables. C’est la curiosité qu’il m’a transmise dans sa classe qui m’a poussé à devenir journaliste. Je lui dois beaucoup.
Le parcours d’Ilya, du LFS à Bloomberg, prouve que de solides bases académiques et une vraie implication dans les activités extra-scolaires peuvent ouvrir des portes incroyables. Ses premières expériences en journalisme au LFS, combinées aux compétences analytiques et rédactionnelles qu’il a développées, l’ont mené au sommet ! Aujourd’hui, il couvre les plus grandes actualités financières mondiales, montrant que les compétences acquises à LFS peuvent vraiment conduire à des carrières exceptionnelles à l’international.