Ancienne élève de la promotion 2006, Alice a tracé un chemin unique dans la tech qui l’a menée à Netflix, au cœur de l’industrie audiovisuelle. Avec un parcours riche et très international, elle incarne une passion pour la création artistique et le monde technologique !
Bonjour Alice ! Nous sommes heureux de t’avoir avec nous aujourd’hui. Pourrais-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Alice, j’ai 36 ans, j’habite et travaille à Paris depuis 2 ans. Je suis née en France mais j’ai grandi en Asie : à HK jusqu’à mes 10 ans, puis à Shanghai pour mon lycée. Je suis revenue en France pour mes études, puis j’ai fait la majorité de ma carrière à l’étranger, entre Londres, Amsterdam et San Francisco.
Peux-tu nous parler de ton poste actuel ?
Je travaille chez Netflix et je viens juste de changer de poste. Jusqu’à maintenant, je gérais l’équipe product (ce qui correspond à la plateforme Netflix elle-même) en fin de ligne, c’est-à-dire après le pitch, l’écriture, le tournage, la post-production et avant la mise en ligne officielle. C’est toute la partie où l’on s’occupe de l’organisation : ajout des sous-titrages, gestion du doublage, écriture du synopsis, diffusion des clips, images de couverture, etc. Aujourd’hui, j’ai rejoint l’équipe content, qui est un peu au cœur de tout : elle crée, commande, écrit, et tourne les contenus. Ces contenus incluent les séries, les films, la non-fiction (documentaires, jeux, télé-réalité), ainsi que l’acquisition (achat des droits d’un film).
Dans cette équipe « contenus », quel est ton rôle ?
Je suis en charge des opérations. Mon rôle consiste à aligner les workflows et les processus, tout en collaborant avec les équipes PR, marketing et product. Je suis aussi responsable de la stratégie IP (livres et jeux vidéo), pour rechercher des adaptations potentielles. Par exemple, lorsqu’un éditeur nous propose un livre, nous l’évaluons, et si un intérêt se dégage, nous obtenons les droits pour commencer à le développer. J’accompagne les équipes de production locales pour identifier les auteurs recherchés dans des genres particuliers, afin de stimuler un vrai élan créatif.
Comment c’est de travailler chez Netflix ?
Je m’y plais beaucoup. Il y a une culture très forte chez Netflix ! Par exemple, le feedback est vraiment au cœur de tout, avec beaucoup de candeur et d’ouverture. C’est une entreprise brillante qui me rappelle presque la prépa (rires), où tout le monde est expert dans son domaine, mais aussi humble. C’est une boîte très internationale, le hub est à Amsterdam, un bureau magnifique où j’adore aller.
Des fun facts ?
Ah oui, j’en ai plein (rires) ! Travailler chez Netflix c’est aussi être invité à toutes les avant-premières, à des événements incroyables comme les 10 ans de Netflix France, et recevoir plein de super goodies ! La déco est « brandée » Netflix, avec par exemple le siège de Lupin, des coussins Netflix, etc. Et en travaillant dans le content, je croise même des talents ! Je croise Omar Sy dans l’ascenseur (rires), rencontre les auteurs, réalisateurs à d’autres étages… des gens vraiment passionnants qui aiment venir au bureau !
Qu’est-ce qui t’a amenée à ton poste actuel ?
J’ai toujours fait en sorte de viser le meilleur dans mes études. Après le bac, j’aimais vraiment les lettres, donc je me suis inscrite en prépa lettres. Cependant, je me suis vite rendu compte que c’était très académique et que je ne voulais pas forcément continuer vers Sciences Po ou le CELSA. C’est alors qu’un pont s’est ouvert entre les écoles de commerce et les prépas littéraires, ce qui m’a permis de développer mes compétences linguistiques et d’élargir mes horizons, car je parlais quatre langues en sortant du LFS. Très vite, j’ai voulu acquérir de l’expérience et voyager. J’ai fait un an de césure où je travaillais, et je suis aussi partie en échange universitaire à Buenos Aires.
Comment s’est passé ton tout premier stage en entreprise ?
J’avais un contact chez Microsoft pour un premier stage, mais lors de l’entretien, on m’a dit que je n’avais aucune expérience en digital et qu’ils ne pouvaient pas m’embaucher. Donc, j’ai décidé de faire un stage de six mois dans le digital à Shanghai, puis je suis retournée voir Microsoft. Cette fois, ils m’ont prise, et ça s’est très bien passé ! À peine sortie de l’école de commerce, j’ai été embauchée et je suis partie travailler en Angleterre. Par la suite, j’ai travaillé pour une grande radio à Londres, puis j’ai été recrutée par Apple, où j’ai travaillé pour Apple Music.
Aujourd’hui, qu’est-ce qui te rend la plus fière dans ce que tu as accompli jusqu’ici ?
J’ai toujours eu un côté créatif un peu non assumé ; j’ai toujours beaucoup lu, mais je n’ai jamais été une artiste à exposer. Donc, j’ai conditionné ma carrière en me disant que je voulais travailler avec des artistes, être entourée d’eux. Cela a été possible grâce à mes expériences dans la musique chez Apple Music, le cinéma chez Microsoft, et aujourd’hui dans la production audiovisuelle chez Netflix. Je suis fière d’avoir réussi à suivre cette voie créative.
Quel rôle le LFS a-t-il joué dans ta réussite professionnelle et personnelle ?
J’ai vraiment été bien conseillée en orientation, alors que je ne savais pas du tout ce que je voulais faire. J’ai aimé que l’orientation soit connectée à la fois au monde et à la France, et ils sont d’excellents conseillers en fin de parcours scolaire. Ils sont très à l’écoute. J’avais aussi des professeurs que j’adorais, notamment en lettres et en anglais qui ont développé mes passions.
Quel est le souvenir numéro 1 que tu gardes du LFS ?
J’aimais beaucoup l’ambiance du LFS, le cadre, les gens ouverts d’esprit et qui avaient voyagé dans le monde entier. C’était une communauté très diverse, et j’aimais bien être entourée de personnes avec une telle ouverture d’esprit, je me sentais à ma place.
Quels conseils de succès aimerais-tu partager ?
D’abord, il ne faut pas s’enfermer dans un carcan. Il faut croire en soi et persévérer. Mon parcours n’est pas parfait, mais je me suis écoutée et fait confiance.
Je voudrais aussi faire passer un message : on peut réussir en faisant des lettres, il faut savoir saisir les opportunités qui se présentent devant nous, et les lettres ne m’ont jamais enfermé. Elles n’enferment pas.
Enfin j’insiste sur une chose : Il faut toujours tendre la main à ceux que tu peux aider dans ton parcours, quelqu’un qui veut des conseils, quelqu’un qui veut postuler, quelqu’un qui a besoin d’aide en cours. L’entraide qu’on peut se donner dans les années à venir est cruciale et, qui sait, je retrouverais peut-être des élèves du LFS chez Netflix dans les prochaines années ? (Rires)
En partageant son expérience, Alice encourage tous nos élèves à suivre leurs passions et à tendre la main aux autres. Son parcours montre qu’avec de l’audace, de la persévérance et une bonne dose d’excellence, les rêves les plus créatifs peuvent devenir réalité !