Parlons bien, parlons badminton !

Parlons bien, parlons badminton !

Tournoi préparatoire, compétitions et Prozap (compétitions sportives de l’AEFE sur la Zone Asie-Pacifique) qui se tiendra à la fin du mois à Jakarta, le badminton est mis à l’honneur ce mois-ci ! Pour illustrer ce sport, nous nous sommes assis avec Jérôme Richard, professeur d’EPS et coach de badminton, pour en savoir plus sur ce sport et sur la préparation nécessaire pour exceller en compétition.

Bonjour Jérôme, tu as pratiqué le badminton pendant longtemps, quelle est ton histoire avec ce sport ?

Le badminton est une grosse partie de ma vie. J’ai commencé au lycée, à l’époque où ce n’était pas encore très populaire, on devait être 50 000 licenciés sur toute la France, alors qu’aujourd’hui, on compte près de 200 000 licenciés. J’ai commencé en UNSS (Union Nationale des Sports Scolaires), l’équivalent des ASC ici, pendant les pauses déjeuner. J’ai toujours aimé les sports de raquette, et je me suis pris au jeu. Avec mon école, le lycée Lumière à Lyon, on a réussi à aller aux qualifications pour les championnats de France, ce fut vraiment quelque chose ! En parallèle, j’ai commencé à jouer en club.

J’ai joué au niveau départemental, et ai monté les échelons petit à petit, pour devenir joueur régional puis national. J’ai également pris la tête du club de Vénissieux pendant trois ans, j’étais l’un des plus jeunes Présidents de club, j’avais 23 ans, et j’entraînais des joueurs dans trois autres clubs. J’ai étudié STAPS pour devenir professeur de sport, et ai choisi de faire une maîtrise dans une branche spécialisée dans l’éducation physique adaptée, tournée vers le handicap et le social.

En étant coach, j’entraînais aussi des jeunes qui sont allés en équipe de France. Une de nos filles est même allée aux JO 2016. Quand je suis arrivé au LFS, j’ai pris les ASC dès que possible, sur tous les niveaux, du CP à la Terminale.

Tu prépares beaucoup d’élèves aux compétitions, comment abordes-tu les entraînements ?

Je prends tout le monde au badminton, car il y a deux aspects dans le sport qu’il ne faut pas oublier : le loisir et la compétition. Il y a des élèves qui n’ont pas envie d’affronter d’autres sportifs. Je le dis souvent, les compétitions sont un moyen de progresser plus vite, et je remarque que certains joueurs s’essaient aux compétitions avec l’envie de progresser, pas de gagner. Nos groupes ont un bon état d’esprit, ils représentent réellement les valeurs du sport.

En compétition, nous avons toutes les catégories représentées au LFS : U11, U13, U15 et U19. 1/3 de nos joueurs participent aux compétitions, et environ 20% de ces joueurs sont en club en dehors du LFS. Tous les très bons joueurs à Shanghai jouent également en club en parallèle.

Le badminton est un des sports le plus populaire en chine et également le premier sport scolaire en France.

Comment se prépare une compétition de badminton ?

C’est beaucoup de communication. On utilise principalement les mails et des groupes WeChat pour faire un suivi régulier. 

Je gère les sélections de nos élèves, en essayant de toujours prendre un maximum d’élèves des 2 campus du LFS et de faire participer la DSS pour maintenir l’esprit Eurocampus. 

Avant la crise sanitaire, le LFS était l’école qui organisait le plus de tournois pour les ligues sportive de Shanghai. On a été beaucoup freiné et notre niveau a un peu baissé. Nous avons toujours plusieurs bons joueurs et je compte sur la nouvelle génération dès le primaire, pour prendre la relève.

Avec les élèves, je tâche de beaucoup communiquer car je pense important que chacun et chacune d’entre eux puisse s’y retrouver.

Quels conseils donnes-tu aux élèves pour se préparer mentalement à une compétition ?

Même si c’est un sport individuel, on se prépare ensemble et on en parle beaucoup. Le Jour J, on fait toujours un petit discours pour rappeler les vertus du sport et les raisons pour lesquelles nous sommes là. La motivation et le stress se gèrent différemment, et le stress peut être contrôlé par la respiration, un bon échauffement et une routine.

L’envie de gagner, la gestion de la défaite, les arbitrages, tout cela se discute pour avoir le plus de fair-play possible, mais également un état d’esprit sain.

La place du sport au sein de notre école, tu en penses quoi ?

C’est ma 17e année au LFS, j’ai pu voir beaucoup de directions différentes. L’impulsion part du haut donc si on est bien soutenu par les directions, on peut faire beaucoup plus de grandes choses. On a actuellement un proviseur qui est sportif et qui nous soutient énormément. C’est l’année des JO 2024, il y a également les APQ (Activité Physique Quotidienne) en Première, qui incitent à faire plus de sport par semaine.

Au niveau national et européen, les recommandations sont 1h de pratique physique par jour. La place du sport à l’école, c’est essentiel. Comme il est difficile d’avoir un regard sur ce que les élèves font à l’extérieur de l’école, ce qu’on peut faire au sein de l’école doit être fait du mieux possible.

Avec les ASC et la dynamique sportive soutenue par la direction et toute l’équipe sportive, on arrive à faire pas mal de choses. C’est vraiment très positif !

GOOOO LFS !