En cette période de rentrée scolaire, nous sommes heureux de vous présenter un nouveau membre de la direction pédagogique Jean-Joseph Koudaya, notre nouveau Directeur Adjoint sur le campus de Yangpu. Découvrons ce qu’il faisait avant de nous rejoindre, sa matière préférée, son opinion sur le collège, et bien plus encore !
Plutôt bien parce que le Lycée m’a beaucoup accompagné, Julien Pisselet, notre proviseur, Christine Guitton, notre précédence Directrice Adjointe, Anne-Claire Vu de l’équipe Admissions ; Franchement, j’ai été épaulé sur tous les grands moments et entre le moment où je suis arrivé à l’hôtel et le moment où j’étais chez moi, il s’est passé deux jours. Je suis très content !
Premier séjour en Chine, premier séjour en Asie, premier séjour de ce côté du Pacifique, c’est un premier tout ! C’est vraiment très excitant, de plus, c’est un voyage en famille, c’est une découverte qu’on fait ensemble. C’est plus sympa.
Avant le LFS, j’étais Proviseur Adjoint dans un établissement de catégorie 4 exceptionnelle, c’est-à-dire le plus gros type d’établissement qui existe en France, c’était l’établissement le plus lourd à gérer du Tarn. J’y suis resté pendant 5 ans. Avant ça, j’ai été ce qu’on appelle Proviseur Adjoint faisant fonction, professeur détaché dans un établissement en tant que proviseur adjoint dans un lycée en Guyane, dans la partie française de la Guyane, à Saint-Laurent-du-Maroni.
J’ai également été professeur de lettres et histoire en lycée polyvalent, c’est-à-dire que j’enseignais à la fois à des filières technologiques et industrielles, et des filières tertiaires. Dans mon ancien établissement, le lycée Louis Rascol à Albi, que je suis content de citer parce qu’il m’a beaucoup marqué et que j’y ai appris beaucoup de choses, eh bien j’avais à ma charge des élèves depuis les 3e prépa métiers, c’est-à-dire des élèves qui sont encore au collège, jusqu’aux classes préparatoires aux grandes écoles.
Ah ça c’est une bonne question ! Je vais dire quelque chose qui peut être cruel pour le LFS, mais le LFS est venu après l’envie. D’abord ce fut une envie de travailler à l’étranger que j’ai développé avec mes études, en Français Langue Etrangère. Je savais donc que tôt ou tard, je serais amené à enseigner à l’étranger. La vie a fait que l’envie de voyager hors de la France était là, l’envie de travailler ailleurs était bien là, et c’est quand j’ai estimé avoir acquis des compétences exploitables et intéressantes que je me suis dit pourquoi pas.
Au moment où je me suis présenté à l’AEFE, il s’est trouvé que le LFS était parmi les postes disponibles, et c’est là que je me suis dit que ce poste avait l’air extrêmement intéressant, que je pourrais non seulement y apprendre beaucoup de choses, et y proposer mes compétences.
Là c’est particulier ! Parce que je suis un enfant de l’école de la République, autant vous dire que l’amour de l’école, je l’ai, et les enfants qui sont ici l’ont à mon avis tout autant, si ce n’est plus. Je pense que tout ce que je peux apporter, ce sont des contributions, des contributions à l’excellence, on doit essayer du mieux possible, des contributions à un état d’esprit qui a l’air vraiment positif, les gens ont l’air de travailler bien, beaucoup, avec cœur et avec plaisir. Si je dois amener une plus-value, j’espère pouvoir apporter une philosophie de vie plutôt positive.
Je vais me cacher derrière la sociologie. (Rires) Je m’explique, la sociologie nous prouve par A+B que les enfants changent au collège et que des déterminismes se mettent en place. Certains élèves qui étaient plutôt bons, voire très bons en primaire, vont commencer à se fondre dans la masse, et voir à la baisse objectifs, ambitions, rêves et ainsi de suite.
Mieux on les accompagne, et mieux ils peuvent franchir ce cap et redevenir ou rester des élèves qui ont de grands rêves, de belles ambitions, et de bonnes volontés de réussite.
Le collège est une étape majeure. La seconde chose est que c’est là que les premiers pas du futur individu qu’on aura à voir plus tard, le citoyen qui va se construire se font. Ils voient leurs premiers échecs, leurs premières réussites, ils vont peut-être vers leurs premiers engagements, notamment tout ce qui est la vie lycéenne. Et franchement, on peut parfois, voir la différence de manière significative.
Je donnerais deux éléments. Tout d’abord, c’est à la sortie du collège qu’on trouve une première place de détermination, « Vous irez dans une filière x ou y. En Seconde, on retrouve la seconde place de détermination avant le Bac, qui là est une porte qui se ferme et qui s’ouvre. Le lycée, c’est le moment où on leur dit « Vous faîtes des choix qui auront des conséquences sur, peut-être, une grande partie de votre vie. ». C’est également au lycée qu’on leur dit que « Vous êtes acteurs de votre scolarité. », notamment avec la réforme du Bac qui les oblige à choisir, et donc à renoncer à certaines matières, les amène à se dire « Qu’est-ce que je veux apprécier, qu’est-ce que je veux développer, quelles sont les compétences que je veux obtenir, et jusqu’à quel point je veux assumer le parcours que je vais prendre ? ».
Le lycée change beaucoup la façon dont leur vie va se construire derrière.
(Rires) Elle est facile celle-là ! Je suis devenu professeur de lettres, j’ai fait des études de littérature, c’est le français. C’est le français qui a fait que je suis devenu enseignant. J’étais un gros lecteur, j’ai rencontré une professeure, Mademoiselle Barrère, qui fut ma professeure principale de la 5e à la 3e, et qui avait des élèves, qui comme moi, étions destinés par notre milieu social, à avoir plutôt des métiers manuels et technologiques. Et c’est elle qui nous a dit « Messieurs, rêvez plus fort. »
On a mis des années à mûrir, et à se dire « Et pourquoi pas ? ». Je me suis dit, quelqu’un qui peut amener une personne qui dans sa vie n’est qu’un étranger de passage à changer sa vie, à vouloir plus grand, à oser rêver, c’est un beau métier. Et c’est comme ça que je me suis dit que devenir professeur serait une bonne chose pour moi. 100% vrai.
Eh bien je leur ai déjà dit. Je leur souhaite d’apprécier le temps qu’ils passent au collège car ce sont des années marquantes dans leur vie ; Des années plus tard, on se souvient encore du collège, des amis rencontrés, même si on les a perdus en cours de route.
Je leur souhaite de travailler à la hauteur de leur ambition et d’en avoir, de vraiment se dire « J’ai fait ce que je pouvais faire, je suis content de moi, je suis allé.e soit là où je voulais aller, soit là où je pouvais aller, en me donnant les moyens de réussir. »
Enfin, la troisième chose, tout aussi importante, si ce n’est plus, de beaucoup s’amuser, parce que quand on s’amuse, on aime ce qu’on fait et le temps passe infiniment plus vite, tout en ayant moins l’impression de travailler puisqu’on s’amuse en le faisant.