Enseignement à distance – E02 : conseils de vie

Enseignement à distance – E02 : conseils de vie

Avec ce temps de pause que nous octroie la fête de Qingming pendant une période de confinement, il n’est pas évident de tout gérer. Nous avons tenu à échanger avec nos psychologues scolaires et nos infirmières cette semaine. Voici leurs conseils.

Angoisses autour du confinement. Le besoin de routine.Image

Le confinement, plus ou moins strict, est potentiellement source d’angoisse, car hors de notre contrôle. Ne pas contrôler une situation peut augmenter le niveau d’anxiété chez l’enfant comme chez l’adulte, il est donc important de donner aux enfants certaines responsabilités sur lesquelles ils peuvent avoir le contrôle : organiser des jeux en famille, préparer un menu, cuisiner un plat préféré, organiser une soirée cinéma à la maison, participer pour mettre la table, s’occuper des plantes et des animaux.

Ces petits gestes et routines du quotidien donnent des responsabilités aux enfants et peuvent leur procurer un sentiment d’accomplissement.

La mise en place de routines propices au bien-être de chacun est également bénéfique. Cela passe notamment par les habitudes du quotidien : se lever tous les matins à la même heure, se laver, s’habiller, prendre un petit-déjeuner, se réunir autour de la table, etc.

Des plannings pour la journée ou pour la semaine afin que chacun puisse alterner les temps dédiés au travail de ceux aussi pour se ressourcer, faire une pause, jouer sont également bienvenus.

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Limiter l’accès aux informations, tous médias confondus.

Lorsque les informations et articles que nous regardons ou lisons apportent leur lot de mauvaises nouvelles, il peut être anxiogène de se retrouver face à cette multitude de ressources, et ce, peu importe le média utilisé.

Pour éviter un ajout de stress, il est conseillé de limiter l’accès en ligne et l’accès aux informations aux enfants tout en ayant une attitude responsable envers les questions que les enfants pourraient se poser.

Le confinement est l’occasion de créer de nouveaux échanges au sein de la famille, de nouvelles solidarités et d’utiliser la créativité de chacun pour calmer les potentielles anxiétés. Pour cela, il est important d’apporter les réponses aux questions formulées par les enfants sans aller au-delà de leurs questionnements.

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Sentiment de privation de liberté. Exprimer ses émotions.

Se sentir privé de liberté, plus qu’une cause de stress, peut également agrémenter les sentiments de solitude et d’ennui. Lorsque plusieurs sentiments négatifs s’accumulent, les angoisses se font plus régulières, ce qui peut entraîner des changements de comportement et d’humeur (irritabilité, colère, tristesse) ainsi qu’à de l’anxiété.

Si cela perdure, il est conseillé d’appréhender les choses sous un nouvel angle, de repenser notre approche face à la situation, de l’accepter pour mieux la gérer, et la mettre à profit autant que faire se peut. Il est recommandé d’accompagner et accueillir les émotions des enfants et les aider à prendre de la distance face à la situation actuelle et à faire la distinction entre ce qu’il est possible de contrôler ou pas.

Pour cela, il est possible de mettre en place une boîte à émotions en famille, que ce soit avec l’utilisation de post-it, de papiers, ou bien la création d’un thermomètre ou d’une échelle à émotions. L’objectif est de laisser la possibilité à l’enfant de s’exprimer, sous la forme qui lui convient le mieux : quelques mots, un petit dessin, etc.

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Routine de travail et sommeil.Image

Enfin, il est important de maintenir une certaine routine, que ce soit induit par les cours en ligne ou le travail, mais également lorsqu’il s’agit de temps off, de temps pour soi dont chacun a besoin, ou de temps collectif, partagé avec les membres de sa famille.

L’organisation du temps des devoirs est également importante, avec si possible, la mise en place d’un espace de travail et d’un temps de travail dédiés à l’étude. Cela peut favoriser la concentration et développer de nouveaux moyens d’apprentissage, comme l’apprentissage par le mouvement, auditif ou visuel.

Il est nécessaire de limiter le temps d’écran, (malgré les temps de cours durant la journée). Les enfants peuvent passer beaucoup de temps devant un ordinateur. Le moment du coucher peut donc être le moment de s’adonner à une activité différente comme la lecture plaisir, écouter de la musique, un podcast, etc., le tout étant de privilégier les activités douces et non anxiogènes.

Une présentation avec de nombreux conseils réalisée par les infirmières sur le thème du sommeil de l’enfant et de l’adolescent vous sera adressée dans les prochains jours mais pour le moment, il est conseillé d’arrêter les écrans une heure avant le coucher.