PENSER LA MUSIQUE CHINOISE : LES MUSIQUES TRADITIONNELLES CHINOISES ET MONGOLES
Dans un premier temps, il s’agira de lever le voile sur le problème sémantique véhiculé par le syntagme « musique chinoise ». Que signifie concrètement la « musique chinoise » ?
Les tracés cartographiques, géopolitiques se mêlent sournoisement aux réalités anthropologiques de terrain, générant une réelle complexification de la musique chinoise, à toutes les échelles, autant dans l’aspect nominatif de l’objet que dans son aspect phénoménologique. Cette optique nous pousse à nous plonger dans les facteurs fondamentaux qui participent à la création d’esthétique musicale et donc d’attester la plurivocité qui se cache derrière le syntagme « musique chinoise » souvent compris au singulier.
Dans un second temps, nous nous baserons sur des exemples concrets, pour découvrir la richesse musicale que renferme la Chine. Nous explorerons les musiques mongoles et ouïgoures afin de comprendre les sphères idéologiques (officielle et du quotidien) qui scinde les pratiques musicales.
Cette réflexion abrégée se basera particulièrement sur les techniques traditionnelles de chant mongol qui illustrent remarquablement le phénomène de parallélisme induit par les sphères idéologiques ainsi que l’aspect pluriel du syntagme « musique chinoise ».