La courte dynastie SUI vient clore, en une quarantaine d’années, quatre siècles de fragmentions au sein de ce que l’on appelé tardivement le « Moyen Âge » chinois. Quatre empereurs réunifient ainsi la Chine par des conquêtes menées vers le Sud et l’Ouest, mais ils connaissent aussi des revers militaires face aux Royaumes de Champa (Vietnam du Sud) ou de Koguryo (Corée). A partir des capitales Chang’an puis Luoyang, les deux premiers empereurs principalement vont être à l’initiative d’une véritable floraison culturelle, ce dont témoignent les découvertes archéologiques récentes, tant au niveau de l’architecture que de la peinture ou encore de la statuaire bouddhique ou profane. Techniquement, cette période est aussi celle de la jonction des nombreux tronçons du Grand Canal qui permet de relier le Sud au Nord de l’Empire ou encore celle de la restauration de la Grande muraille, autres vecteurs d’unification du pays mais aussi autres sources de rebellions avec l’immense main d’œuvre requise pour assurer ces travaux démesurés.
Malgré la brièveté de cette dynastie, celle-ci connaît dans le domaine de la pensée une effervescence du bouddhisme qui deviendra ainsi une force d’unité et de renaissance culturelles. Mais dès 604, est restauré le confucianisme et le système de sélection des lettrés par le biais d’examens impériaux basés sur le corpus classique confucéen.
Nous vous proposons donc de découvrir les différents aspects de cette période, moins connue mais décisive, de l’histoire de Chine.