Lettres de toutes les formes et de toutes les couleurs, images humoristiques ou provocatrices, détournement de publicités, messages subliminaux, le graffiti ou street art est de plus en plus populaire et reconnu dans le milieu artistique.
A la base associé au milieu du hip hop, le graffiti a peu à peu gagné ses lettres de noblesse avec des artistes tels que Keith Haring qui déjà dans les années 80 pouvait se vanter de pouvoir exposer et vendre ses « graffiti » qu’il dispersait dans New York dans la rue, dans les métros, sur des objets de récup’…
Intéréssés par cette nouvelle vague artistique, le LFS et la DSS ont collaboré l’année dernière pour organiser un workshop avec Tacos, élève du LFS et graffeur depuis 5 ans qui a encadré les élèves afin de réaliser une peinture à la bombe qui représente un arbre dans le foyer de l’Eurocampus. Il est également l’illustrateur de la couverture du yearbook 2012-2013.
Cette année, Tacos a accepté de travailler à nouveau avec le lycée en donnant une interview aux élèves de la DSS et en créant un logo pour leur article qui sera finalement retenu pour être le logo officiel du journal de l’école allemande !
Voici un extrait de l’interview :
Comment as-tu commencé le graffiti ?
Quand je suis arrivé à Shanghai, je me suis lié d’amitié avec le graffeur Tick qui m’a beaucoup appris sur le graffiti et on a commencé à travailler ensemble.
Comment décrirais-tu ton style ?
J’aime varier les styles et les combiner. J’apprécie particulièrement le mélange de dessins et de calligraphie.
As-tu un modèle dans le milieu du graffiti ?
J’ai plusieurs sources d’inspiration. Un de mes graffeurs préférés est le français Bom.K.
Est-ce que tu as un objectif particulier à travers le graffiti ?
En fait, je graffe mon nom pour laisser une trace et un exemple. Si quelqu’un vient me voir et me demande, surpris, si je suis bien LE Tacos, c’est super car cela m’apporte de la reconnaissance dans mon travail.
Y a t-il un milieu graffiti sur Shanghai ?
Quand j’ai commencé le graffiti c’était quasi inexistant à Shanghai. Il était très difficile de se procurer des bombes de peinture. Des chinois me demandaient si ce que je faisais était de la pub. Depuis le temps, un vrai milieu graffiti a commencé à se former à Shanghai.
Lara Köster, Noemi Slawinski et Magdalena Bamberg